La transition démographique est appelée “transition urbaine”. Cette dernière se définit comme la période pendant laquelle un pays passe d’un faible taux d’urbanisation à un taux majoritaire d’urbanisation. La transition urbaine a évidemment un calendrier, une durée et une intensité très variable selon les peys, mais elle comprend deux étapes bornées par une phase antérieure et une phase postérieure.
Dans la phase antérieure, donc transitionnelle, d’une économie à dominante rurale et agricole (et qui a prévalu sur toute la planète jusqu’au XVIIIme siècle), le poids des grandes villes est nul et le taux d’urbanisation très peu élevé. (…) Puis l’entrée dans la transition démographique s’accompagne d’une transition urbaine. Dans la première étape de cette transition, la croissance démographique et celle du taux d’urbanisation sont très rapides, plus intense que la croissance démographique de la population du pays. Les villes bénéficient en effet de la combinaison d’un important apport migratoire et de l’augmentation de l’accroissement naturel. (…)
Dans la seconde étape de la transition urbaine, la croissance du taux d’urbanisation se ralentit. D’une part, l’accroissement naturel diminue sous l’effet de la baisse de fécondité souvent plus précoce dans les villes que dans les campagnes ; d’autre part, le rythme de l’émigration rurale baisse. La transition urbaine fait passer la population d’une majorité rurale à une majorité urbaine, et le pays alors dans une période postérieure à la transition urbaine.
Source : Gérard-François Dumont, ‘L’urbanisation du monde et des populations’, Vivre en Ville – Observatoire mondial des modes de vie urbain, PUF 2008. http://www.veolia.com/fr