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Spéculation immobilière

Dernière mise à jour le 12 septembre 2019

La spéculation immobilière se définit comme une opération d’achat ou de construction d’un bien immobilier, avec un prix qui est bien inférieur à celui du marché. Le bien immobilier est, dans la majeur parti des cas, revendu par le propriétaire, mais c’est aussi parfois le promoteur immobilier, l’agent immobilier voire le particulier. Ces agents s’offrent ainsi de grandes marges.

Plusieurs pays tentent de mettre des législations en place afin de contrer la spéculation immobilière. Cela signifie qu’ils doivent avoir le moyen de l’identifier et, une manière de l’identifier, est de calculer le délai entre l’achat et la vente d’un bien. Mais malheureusement ce système ne repère qu’une infime partie du problème.

La bulle immobilière se produit lorsque les prix du marché immobilier s’envolent. Le marché de l’immobilier enferme en fait de nombreux sous-marchés ; chacun de ces sous-marché possède ses propres caractétistiques, notamment au niveau d’élasticité de l’offre (le nombre d’agents qui est prêt à vendre leur bien si le prix de celui-ci venait à augmenter) et au niveau de l’élasticité de la demande. Les probalités qu’une spéculation immobilière ait lieu augmente de façon significative lorsque le marché n’est pas en situation de concurrence pure et parfaite. De plus les probalités se multiplient avec d’autres facteurs. En effet, si le marché public, le permis de construire ou encore le passage au terrain constructible se font de manière opaque, les riques sont bien plus grands.

Source : Immobilier Megève.

Ce phénomène de spéculation immobilière peut être facilité par un pouvoir public laxiste qui n’oblige pas les propriétaires à remettre en état leur bien afin de le remettre sur le marché du logement. Les centres urbains sont particulièrement touchés par ce problème parce que le prix du foncier est (devenu) tellement élevé, qu’il est plus intéressant pour un propriétaire de revendre son bien dégradé (voire d’attendre que son bien se dégrade) au prix du foncier urbain, que de continuer à mettre son bien en location.

De nombreuses pistes sont inventées, tant par les pouvoirs publics que par les associations, pour tenter de limiter ce phénomène urbain qui a pour corrolaire la création de chancres urbains (zone de logements vides et dégradés).

Lire également : financiarisation du logement – la petite histoire de la bulle immobilière en Espagne.