TOUR DU MONDE DE L’HABITAT VU PAR LA SOCIÉTÉ CIVILE

Edge City

Dernière mise à jour le 12 septembre 2019

“Edge city est un terme américain qui désigne un espace urbanisé périphérique qui concentre des entreprises, des services, des centres commerciaux et de loisirs. Le terme fut utilisé en 1991 dans un livre de Joel Garreau. Il l’inventa alors qu’il était journaliste pour le Washington Post. On traduit l’expression en français par « ville-lisière »[1]. L’apparition des edge cities est relativement récente (années 1960-1970) et rend compte de la polynucléarisation des centres en géographie urbaine.”

Définitions

“Joel Garreau établit une liste de cinq critères nécessaires à l’identification d’une edge city :

  • Elle doit avoir un superficie de plus de 500 000 m² de bureaux[2] dans lesquels travaille un total de 20 000 à 50 000 personnes ;
  • Elle doit compter plus de 60 000 m² de commerce de détail[2], c’est-à-dire la taille d’un centre commercial moyen. Les edges cities sont des quartiers administratifs et de services aussi bien que des lieux de loisirs et de shopping ;
  • Le nombre de chambres doit être inférieur à celui des emplois ;
  • Elle doit être perçue et vécue comme un lieu bien identifié par la population ;
  • Son développement urbain doit être récent (moins de 30 ans).

La plupart des edge cities sont nées à proximité d’un échangeur autoroutier ou près des grands aéroports. Elles comptent peu d’industries lourdes. Elles ne constituent pas de municipalité distincte mais sont administrées par différents comtés. Elles sont environ 200 aux États-Unis et s’étalent horizontalement en s’appuyant sur le réseau routier et autoroutier.”

Elles sont la résultante d’exode urbain. Les populations des villes ne veulent plus y habiter, mais sans pour autant quitter leur travail qui se trouve en ville. Ces “edges cities” sont plus souvent des villes dortoirs habitées par les travailleurs de la ville.

Source : Mike Davis : “Au-delà de Blade Runner, Los Angeles et l’imagination du désastre.” (wikipedia)